Le Px7 S3, finesse et frustration
Le Px7 S3, nouveau fleuron de Bowers & Wilkins, a tout l’air d’une réussite sur le papier. Pourtant, une légère amertume s’invite à la lecture de ses promesses. Le constructeur britannique revient avec un casque Bluetooth qui se veut plus fin, plus ergonomique, et surtout plus musical que jamais. Le Px7 S3 succède ainsi au Px7 S2e, tout en perpétuant une lignée amorcée en 2010 avec le P5, premier casque nomade de la marque. Depuis, chaque itération s’est voulue plus ambitieuse, plus proche de la perfection. Et malgré tout, une part d’insatisfaction subsiste.
Concrètement, le design évolue avec subtilité. L’arceau est redessiné, les coques allégées, les commandes déplacées pour un accès plus intuitif. Un soin louable, certes. Mais difficile de ne pas regretter que ces retouches, bien que précises, restent assez timides. D’autant plus que la concurrence, elle, innove à pas de géant. Heureusement, la qualité de fabrication, fidèle à la réputation de B&W, reste irréprochable.
Du côté de l’acoustique, la marque fait peau neuve. Chaque transducteur de 40 mm en biocellulose dispose désormais de sa propre amplification. L’objectif ? Une restitution plus réaliste, une dynamique renforcée. Là encore, la promesse est belle. Et pourtant, on reste sur sa faim. Car ces progrès, bien que réels, ne bouleversent pas totalement l’expérience sonore par rapport au S2e.
Les fonctions connectées évoluent doucement. Bluetooth aptX Adaptive et Lossless sont toujours là, et une mise à jour logicielle prévue cette année apportera la norme LE Audio. Le tout sans surcoût : le Px7 S3 conserve un prix inchangé à 429 €. Un bon point. Mais pourquoi ne pas proposer dès le lancement des fonctionnalités qui semblent déjà essentielles en 2025 ?
En somme, le Px7 S3 est un casque élégant, techniquement solide, mais qui peine à enthousiasmer autant qu’on l’aurait espéré. Il incarne la continuité plus que la révolution. Et si l’exigence est grande, c’est aussi le reflet de l’estime portée à Bowers & Wilkins.