
Elon Musk règle à l’amiable le litige des ex-dirigeants de Twitter pour 128 millions de dollars
Elon Musk a accepté de régler un litige de 128 millions de dollars avec quatre anciens dirigeants de Twitter, licenciés après le rachat de la plateforme en 2022. Le dossier s’ajoute aux nombreuses poursuites liées aux indemnités non versées depuis l’arrivée du milliardaire.
Musk règle discrètement un contentieux explosif
Elon Musk a trouvé un accord avec quatre anciens hauts dirigeants de Twitter – Parag Agrawal, Ned Segal, Vijaya Gadde et Sean Edgett – pour mettre fin à leur plainte déposée en mars 2024. Ces ex-cadres réclamaient collectivement 128 millions de dollars d’indemnités de départ, arguant d’un licenciement sans motif après le rachat de Twitter en 2022. Le contenu précis de l’accord reste confidentiel, mais la procédure judiciaire a été suspendue en attendant la finalisation des conditions du règlement. Une conférence de suivi est prévue en novembre devant un juge fédéral de San Francisco.
Des contrats ignorés et des accusations personnelles
Dans leur plainte, les ex-dirigeants affirmaient que Musk avait sciemment ignoré les clauses de leurs contrats, qui garantissaient une indemnité complète en cas de changement de contrôle de l’entreprise. Twitter étant devenu une société privée après le rachat, ces clauses devaient s’appliquer. Selon eux, Musk aurait inventé des motifs de licenciement pour éviter de payer. Le document judiciaire évoque également une citation de Musk à son biographe Walter Isaacson, dans laquelle il affirmait vouloir « traquer chaque cadre de Twitter jusqu’à leur mort », illustrant une volonté de conflit assumée.
Un cas parmi d’autres dans la gestion post-rachat de Twitter
Ce règlement survient après d’autres contentieux similaires. En août, Musk avait déjà conclu un accord avec environ 6 000 anciens salariés de Twitter, qui réclamaient 500 millions de dollars au titre d’indemnités non versées. Depuis sa prise de contrôle, Musk a réduit de plus de moitié les effectifs de la plateforme et accumulé les litiges, aussi bien avec des anciens employés que des fournisseurs. Les critiques évoquent une stratégie visant à retarder les paiements pour épuiser ses adversaires judiciairement.
On en dit quoi ?
Ce nouveau règlement s’inscrit dans la logique de gestion agressive adoptée par Musk depuis le rachat de Twitter. Entre restructuration brutale et affrontements juridiques, la méthode Musk repose sur un rapport de force assumé : retarder, épuiser, négocier au plus bas. Si cette approche peut fonctionner à court terme, elle pourrait finir par coûter plus cher en réputation qu’en chèques. Le milliardaire peut régler, mais le climat social et juridique autour de X reste toxique. À suivre : combien d’autres procès Musk compte-t-il encore solder au prix fort ?