
Qu’est-ce que ChatGPT pense du sujet de bac Philo ?
Ou comment la technologie s’inclue dans la réflexion. (Ah je me rappelle avec émoi de mon sujet de bac philo en 2000. Le sujet était le clonage, ma foi déjà un peu scientist et tech sensitive). Suivez le live.
« Le sujet du Bac Philo, « Notre avenir dépend-il de la technique ? », est à la fois classique et brûlant d’actualité. Il invite à réfléchir aux liens entre la technique — entendue au sens large, comme l’ensemble des moyens que l’homme met en œuvre pour transformer le monde — et l’avenir, c’est-à-dire le devenir de l’humanité, sur les plans individuels, collectifs, voire planétaires.
À première vue, la dépendance à la technique semble évidente. Nous vivons dans une société hautement technicisée, où nos modes de vie, de travail, de communication, voire notre santé ou notre alimentation, reposent sur des dispositifs techniques. L’intelligence artificielle, les biotechnologies ou encore les technologies vertes semblent façonner les contours de demain. Certains courants comme le transhumanisme parient même sur une transformation radicale de l’humain grâce aux avancées techniques. D’un point de vue progressiste, la technique serait le moteur du progrès. Ce serait un levier pour résoudre les crises écologiques, sanitaires ou énergétiques.
Mais cette apparente évidence mérite d’être interrogée. Dépendre de la technique, est-ce l’accepter comme un destin ? Ou bien pouvons-nous encore la maîtriser, la choisir, l’orienter ? En posant la question de la dépendance, le sujet ouvre la voie à une critique de l’autonomie humaine. Sommes-nous les maîtres de nos outils ou en sommes-nous les esclaves ? Heidegger, par exemple, interrogeait la manière dont la technique moderne transforme notre rapport au monde : au lieu de nous rendre plus libres, elle tend à réduire la nature à une réserve d’exploitation, et l’homme lui-même à un simple rouage.
En outre, il est possible de soutenir que notre avenir dépend aussi d’autres dimensions essentielles : la politique, l’éthique, l’éducation, les choix culturels ou spirituels. La technique peut certes proposer des moyens, mais elle ne dit rien des fins. Si elle devient l’unique horizon, le risque est grand de perdre de vue le sens de ce que nous voulons faire de notre avenir.
En définitive, le sujet oblige à penser une articulation complexe : la technique façonne notre avenir, mais elle ne le détermine pas à elle seule. Il nous revient de choisir comment nous l’utilisons. L’avenir ne dépend pas seulement de ce que la technique permet, mais de ce que l’humanité décide d’en faire. »